Ne jamais remettre au lendemain ce que l’on pourrait faire le surlendemain

Marc Twain

Cela fait des lustres que je me dis qu’il faudrait que je m’occupe de ma newsletter. C’est écrit sur ma “To do” chaque semaine et chaque jour repoussé. Et je vous avoue que ces derniers temps j’ai beaucoup de mal à faire avancer les choses, je procrastine. Cela va bientôt faire 6 ans que j’ai lancé Sismique et donc 6 ans que je prépare des interview tous les 15 jours, que je les enregistre, les produits, les mets en ligne… Il y a évidemment une certaine routine qui n’est pas désagréable et aussi une certaine lassitude, d’autant plus que sans équipe ou boss, on a vite fait de perdre entre le visionnage d’un bon docu, le chapitre en cours du dernier essai reçu, les emails et les aléas de la vie quotidienne.

Si vous êtes aussi un peu procrastinateur, voici une des meilleurs conf Ted de l’histoire par Tim Urban (dont le travail m’inspire beaucoup) : https://www.youtube.com/watch?v=arj7oStGLkU

Donc, voilà, je m’occupe enfin de ma newsletter.

Concrètement, j’ai choisi une nouvelle plateforme qui vous permettra de retrouver toutes les newsletter comme les articles d’un blog (c’est Kessel, le Substack français) et je vais faire en sorte de me remettre à écrire un peu après une pause bien méritée (pour rappel j’ai publié un livre il y a tout juste un an).

Certains d’entre vous reçoivent cet email alors que vous ne vous êtes pas inscrit. Si c’est le cas c’est que vous avez un jour fait un don à Sismique et je me suis dit que ça pourrait donc vous intéresser. Vous pouvez évidemment vous désabonner immédiatement et désolé pour le dérangement.

Je ne sais pas encore comment je vais structurer ce nouveau format (chaque chose en son temps…) mais mon idée est de partager avec vous:

• les derniers épisodes

• mes impressions sur une thématique qui me fait réfléchir

• quelques actus pertinentes pour décrypter les tendances actuelles et à venir

• des liens vers des contenus intéressants

L’objectif est toujours le même : prendre de la hauteur de vue sur cette époque de fou et mieux comprendre nos trajectoires en croisant les sujets et les angles de vue.

Matière à cogiter : nos perceptions en question

Depuis le début de l’année, j’ai mis en ligne 4 interviews:

• Chatgpt : le “point de vue” d’une IA sur le monde

• Frederic Laloux : sensibiliser à l’effondrement écologique

• Nora Bateson : la systémie, la vie, la crise de sens

• Eric Julien : ce que les Kogis nous apprennent nos propres errements

Et la semaine prochaine nous parlons d’intellgence avec James Bridle pour continuer d’interroger les limites de nos perceptions.

Ces conversations m’ont fait réfléchir à limites de nos perceptions et à la manière dont nous définissons ce qui est vrai ou non.

ChatGPT est un simple bot, une IA générative très puissante qui simule l’intelligence humaine grâce à un modèle probabiliste. Et pourtant cette simulation nous interroge sur la différence qu’il y a entre notre propre capacité à générer du langage et du sens et ce modèle “artificiel”. Ce qu’il faut retenir de cette “conversation” avec une IA, c’est que nous sommes bien rentrés dans l’ère de la grande confusion. Non seulement nous ne sommes déjà plus capable de faire la différence entre des images réelles et artificielles, entre une pensée ou une oeuvre générée de manière probabiliste ou par un humain, mais surtout cela questionne en profondeur notre propre pertinence : sommes-nous si malins ? Comment naissent nos perceptions, nos idées ? A quel point sommes-nous maitres de nos idées ?

J’avais déjà exploré ces questions sous l’angle des neuro-sciences avec Albert Moukeiber , Thibault Griessinger ou encore Olivier Sibony.

La question de notre rapport au réel est centrale dans les autres épisodes cités.

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